À trop aimer
Une descente dans les enfers de l’emprise conjugale, de la violence et de la folie.
Le livre démarre de façon romanesque, trop romanesque, frisant l’agacement. Puis on entre véritablement dans le sujet du roman : une femme très amoureuse et totalement séduite au point d’évoquer la notion d’emprise d’un compagnon fantasque, artiste qui se révèle violent, mais qu’elle est persuadée de pouvoir aider. Elle confond aimer et guérir et s’est mise en tête de le sauver. On retrouve des thèmes très féminins du soin, du dévouement de l’abnégation. Et une interrogation sur ce qu’est l’amour, jusqu’où il peut emmener des individus. Jusqu’au moment qui frôle le drame et où la narratrice prend un autre chemin. Après les première pages, on est finalement saisi par ce récit, et on devine que ce roman est de nature autobiographique. Le rythme du récit et la description des phases que traverse le couple sont empreints de réalisme et de pertinence. Le récit est au passé (passé simple, imparfait, passé composé utilisés subtilement) : la narratrice revient sur une histoire vécue, douloureuse.
Les première pages sont empreintes d’une application de l’auteure à rechercher le terme juste qui produit un effet inverse. Mais la langue s’allège ensuite et on comprend, en découvrant le métier de l’auteure que les mots ont leur importance. Une forme d’écriture (des phrases courtes, des paragraphes brefs, des dialogues vifs) qui donne un rythme vif à ce récit.
N.B
À trop aimer
Alissa Wenz
Éd. Denoel