Les Amies et Amis du Grain des Mots vous proposent ....
Une année de lectures, des cadeaux de lecture .. En cette fin d'année, Les Amies et Amis du Grain des Mots vous proposent leurs découvertes et leurs coups de coeur . Aujourd'hui, troisième sélection :
- La foudre de Pierric Bailly- Editions P.O.L
"La foudre, c’est ce hasard absolu qui fait basculer un destin. Ce feu qui court entre les êtres. Ce qui peut dévaster à jamais et vous laisser en cendres. Pierric Bailly, l’auteur du Roman de Jim, des Enfants des autres ou de L’Homme des bois, explore une nouvelle fois ce Jura qui est au cœur de sa géographie romanesque et intime. II en convoque la beauté avec une sobriété exemplaire, une poésie qui jamais ne pèse, esquivant tous les pièges de l’exaltation facile de la nature ou du lyrisme factice. L’élégie, chez lui, est douce, et toujours en sourdine (…) Pierric Bailly questionne à la fois le besoin de sauvagerie et la soif de l’autre, l’absolu des principes et la nécessité des compromis, le désir de paix et l’appel de la tempête. L’émotion, ici, naît de l’épure, de l’art périlleux d’ausculter les silences et les ombres. Fulgurant."
Sophie Pugas ,TRANSFUGE, septembre 2023.
- Ton absence n'est que ténèbres de Jon Kalman Stefansson - Folio
"Ton absence n’est que ténèbres frappe par son ampleur, sa construction et son audace : le nombre de personnages, les époques enjambées, la puissance des sentiments, la violence des destins – tout semble superlatif dans ce nouveau roman de Jón Kalman Stefánsson. Les récits s’enchâssent les uns dans les autres, se perdent, se croisent ou se répondent, puis finissent par former une mosaïque romanesque extraordinaire, comme si l’auteur islandais avait voulu reconstituer la mémoire perdue non pas d’un personnage mais de l’humanité tout entière. Le résultat est d’une intensité incandescente."
Texte extrait du site des éditions Grasset.
- Le café sans nom de Robert Seethaler - Éditions Sabine Wespieser
"À travers le récit poignant de la vie et la mort d’un café populaire dans la Vienne des années 1970, Robert Seethaler ressuscite un interstice temporel et social
Robert Seethaler se place à l’opposé d’un Pierre Michon, et à la hauteur de personnages minuscules. Toujours relativement brefs, ses textes ne cherchent pas à rehausser son sujet par une écriture magnifiée. Seul l’essentiel y figure, sans gras, sans fioritures, sans folklore non plus, comme en accord avec ceux dont il s’agit : des gens simples et dignes, soudés entre eux. En l’absence d’artifices visibles, leur grandeur apparaît d’elle-même et s’impose par-delà la sobriété de l’expression. La nostalgie de Robert Seethaler (ses livres s’arrêtent systématiquement avant les années 1980) se laisse oublier tant la densité picturale de son écriture, sa limpidité et sa précision, semblent aboutir à une paradoxale résurrection. Le courant bouleversant de la narration, au rythme évocateur de l’inéluctabilité du temps, témoigne de la plénitude et de la solidité d’un univers social qu’il liquide dans un même mouvement."
Le Matricule des Anges
- La petite fille de Bernhard Schlink - Éditions Gallimard
"À la mort de son épouse Birgit, Kaspar découvre un pan de sa vie qu’il avait toujours ignoré : avant de quitter la RDA pour passer à l’Ouest en 1965, Birgit avait abandonné un bébé à la naissance. Intrigué, Kaspar ferme sa librairie à Berlin et part à la recherche de cette belle-fille inconnue. Son enquête le conduit jusqu’à Svenja, qui mène une tout autre vie que lui : restée en Allemagne de l’Est, elle a épousé un néo-nazi et élevé dans cette doctrine une fille nommée Sigrun. Kaspar serait prêt à voir en elles les membres d’une nouvelle famille. Mais leurs différences idéologiques font obstacle : comment comprendre qu’une adolescente, par ailleurs intelligente, puisse soutenir des théories complotistes et racistes ? Comment l’amour peut-il naître dans ce climat de méfiance et de haine ? Cette rencontre contrariée entre un grand-père et sa petite-fille nous entraîne dans un passionnant voyage politique à travers l’histoire et les territoires allemands. Plus de vingt-cinq ans après Le liseur, Bernhard Schlink offre de nouveau un grand roman sur l’Allemagne qui sonde puissamment la place du passé dans le présent, et nous interroge sur ce qui peut unir ou séparer les êtres. "
Extrait du site des éditions Gallimard
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