La variante chilienne
Qui a déjà réfléchi à pourquoi le "ù" l'a emporté sur le clavier - alors qu'on ne l'utilise que dans un seul mot de la langue française - et non pas le ê ?
Voilà une des questions soulevées dans “la variante chilienne” …où il n’est question du Chili qu’en référence à un jeu de cartes aux règles invraisemblablement compliquées.
Avez vous déjà rencontré un homme qui charge des étagères de bocaux méthodiquement datés et remplis de petits cailloux? Mais trève de plaisanteries.
Nous sommes en présence de Pascal ( pas Blaise Pascal “ce janséniste triste”) mais tout de même un Pascal, professeur de philosophie, de Margaux une de ces élèves, adolescente éprise de poésie qui fuit son père et un pervers dont elle aurait crevé l’oeil et enfin de Florin le voisin du gîte . Florin est l’homme aux cailloux. A la suite d’un long coma, sa capacité à ressentir des émotions a été altérée. Or les souvenirs se nourrissent des émotions: sans émotion, pas de souvenir. C’est ainsi que Florin commence à ramasser un caillou, c’est ainsi qu’il a rempli des bocaux où chaque caillou est associé à un moment dont il veut se souvenir. En choisissant ses cailloux, il choisit ses souvenirs. Il raconte à Pascal et Margaux d’incroyables histoires au fil desquelles se tisse une amitié car tous les trois aiment par dessus tout les mots, les récits. Des histoires à la fois drôles, grinçantes, noires où l’on rencontre des employés de pompes funèbres organisés en bandes mafieuses, un mari qui commet le crime parfait, une épouse qui confectionne d’étranges bougies.
Comme Margaux et Pascal, nous nous laissons mener et suivons sans réserve Florin ce conteur de l’homme, ce décrypteur de l’humanité.
Isabelle L.
La variante chilienne
Pierre Raufast
Alma