Péchés capitaux
A priori rien de nouveau pour les fidèles du vieux Jim. Ayant eu raison du «Grand Maître » (le titre de son précédent roman) et désormais retraité, l’inspecteur Sunderson peut s’adonner à plein temps à la pêche à la mouche et à son appétence pour la cuisine, de préférence roborative. Peine perdue. En acquérant un chalet dans le deep Michigan, c’est au mal absolu qu’il va se confronter avec un voisinage dantesque. Les Ames, Une famille de dégénérés où inceste et violence ont force de loi.
Embarqué dans une enquête sur des crimes récurrents dont il est un spectateur actif avec ses liaisons avec deux des filles, de la famille, Sunderson contribuera à élucider leur mystère. Mais en s’affirmant lui aussi en père incestueux avec sa fille adoptive, violent,avec les autres et avec lui même. Et de plus velléitaire dans ses essais d’une écriture plus ou moins punitive imposée par son ex. Quant à l’alcoolisme… Rien de nouveau, disions nous?
À voir, car c’est à un degré supplémentaire dans l’exploration de soi et de ses abîmes que nous convie Harrisson avec son double policier.
G. Lochard
Péchés capitaux
Jim Harrison
Flammarion
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Plonger dans le dernier livre de Jim Harrison, c'est accepter de nager au milieu de 8 "Péchés capitaux", au risque de s'y noyer.
Oui, "huit" et non pas sept comme il est d'usage ! Car le romancier américain a décidé de nous immerger dans un huitième péché, celui de violence, qui surpasse ici son péché capital préféré, la luxure.
C'est donc entre sexe et violence que, dans ce faux polar, l'ex-inspecteur Sunderson, découvert dans "Grand Maître", nous fait naviguer dans la famille Ames, autant dire dans l'antichambre d'un enfer familial peu aimable.
Comme toujours avec Harrison, les moments de paradis bien temporaires, les respirations entre deux apnées infernales, sont faites de pêche à la mouche et de whisky.
Bref, du Harrison pur jus.
Plongez, si vous l'osez !!
P Worms
Péchés capitaux
Jim Harrison
Flammarion