Les Parisiens
Balzac sublimé par des accents de Nietzsche, Entre le roman d’initiation, le tableau à charge de moeurs et la quête mystique d’un Dieu inatteignable. Entre Eros et Thanatos, Claudel et le divin marquis. Avec le parcours ascensionnel d’Aurélien dans le milieu campé comme exclusivement homosexuel du théâtre et de l’opéra français c’est à une endoscopie de ses intrigues les machiavéliques et les plus dérisoires que nous convie Olivier Py. Un auteur-personnage qui se dédouble sous les traits de Lucas, poète enfant perdu à la recherche de la sainteté. Qu’il finira par trouver dans la prostitution. Car avec des travailleurs en lutte du sexe experts en gender studies c’est sur un autre versant de la sociologie cette fois sub-urbaine que nous sommes aussi conviés. Un univers non pas artificiellement juxtaposé mais bien assimilé à l’univers théâtral par un principe de « putitude formalisé dans une langue dionysiaque tout au long des chapitres par le directeur du Festival d’Avignon. Une loi de fait extensible si on le suit à l’ensemble de la comédie humaine.
GL
Olivier Py
Les parisiens
Actes sud, 2016
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