L'homme surnuméraire
Serge se sent très nettement de trop, confronté à une famille qui ne le supporte plus. Clément, lui, trimballe son cynisme et son désenchantement dans les salons parisiens. Avec une plume acerbe, un humour féroce, Patrice Jean met à bas tous les clichés de la vie contemporaine, qui n’aime rien tant que la réussite. Ici, il est question d’échecs, de ratages, de compromissions… mais surtout d’hommes et de femmes qui ont du mal à trouver leur place. Et puis, il y a un troisième personnage : la littérature, elle aussi malmenée par l’appétit des éditeurs alors qu’elle devrait nous sauver du désespoir. Pour servir son propos, l’auteur invente une trame romanesque très originale (n’en parlons pas plus car il faut ménager la surprise).
Même si la fin ressemble plus à un pied de nez qu’à une conclusion, l’homme surnuméraire se lit avec bonheur.
L'homme surnuméraire
Patrice Jean
Éd Rue Fromentin