Jour de courage
Livio, 17 ans, élève de terminale, choisit comme thème de son exposé en cours d’histoire les premiers autodafés. En faisant des recherches le soir sur internet, il découvre qu’un médecin juif allemand, homosexuel Magnus HIRSCHFELD a œuvré en Allemagne sous le régime nazi dans la lutte contre la discrimination envers les homosexuels. Il était considéré comme le « EINSTEIN du sexe » et avait créé à Berlin en 1919 (il y a juste 100 ans), un institut de sexologie où avaient lieu des consultations, des opérations et rassemblé dans une bibliothèque 50000 livres et des milliers de photographies qui seront brûlés lors du premier autodafé nazi en 1933.
En parlant de ce personnage dont il se sent proche et sans jamais dire « je », Livio va parler de lui.
Je me suis sentie « embarquée » dans cette salle de classe, j’ai écouté Livio. Il lui en a fallu du courage pour sortir les élèves de leur torpeur et de leur malaise face à ce qu’ils finissent par comprendre…Camille, celle qui est sa meilleure amie et amoureuse de lui, Arthur qui lui demande quel est son problème, et Mme MARTEL la prof d’histoire qui se sent soudain débordée et inquiète de la tournure que prend cet exposé.
On sait dès le début du livre quelle conséquence va avoir ce qui ressemble à un « coming out » sur le destin de Livio.
Un roman actuel, sobre qui explore l’intime comme aime le faire dans ses ouvrages Brigitte GIRAUD et qui révèle la solitude de ceux qui appartiennent (je cite) « à la seule minorité qui ne trouve pas de réconfort auprès des siens, la seule communauté qui se construit la plupart du temps hors de la famille ».
AC.