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A Paris, Carmen la narratrice qui pourrait bien être Irina elle-même apprend la mort d’un grand poète roumain, ancien dissident qui était un ami cher. Elle le surnommait « ma terre » c’était le seul lien qu‘elle conservait avec la Roumanie quittée. À cette nouvelle, elle fuit en voiture sur les routes de campagne et c’est le choc: elle écrase un renard.
Parce qu’elle a tué un renard et perdu un ami poète elle va se laisser submerger par ses souvenirs d’enfance en Roumanie pour mettre en scène trois générations de femmes qui ont vécu l’année 1989 celle de la chute du régime Ceausescu.
Carmen, la fillette de dix ans. Emma, sa mère qui quotidiennement enregistre des K7 sur la situation en Roumanie. Dani, la grand-mère schizophrène soignée dans un hôpital psychiatrique.
La Roumanie de l’année 1989 se rappelle à la petite fille à travers un bestiaire étonnant: les ours des Carpathes qui rodent pour croquer les petites filles, les cigognes qui gèlent sur bien dans la lagune dans l’indifférence des passants, un hérisson qui parle, un cochon, son animal de compagnie. C’est l’étrangeté de la situation roumaine qui nous est restituée par ce bestiaire. On décroche du réel pour mieux y revenir. Si on ajoute un dernier mot sur l’écriture drôle, déroutante  et osons le dire qui passe allègrement « du coq à l’âne »  on obtient un roman poétique et stimulant.


I. L.

Ni poète, ni animal

Irina Teodorescu

Flammarion

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Irina Teodorescu

Irina Teodorescu

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