Les invisibles
L'auteur né en 1954, a été récompensé par de grands prix littéraires dans son pays la Norvège.
La nature, la mer toutes les deux glaciales et hostiles la plupart du temps, dictent à la famille Barroy qui vit sur l’île du même nom, le rythme des travaux indispensables à leur vie. La construction des bâtiments et des digues, l'agriculture sur une terre ingrate, où la découverte de bois flotté est un trésor .
Au centre, les tempêtes, les campagnes de pêche à la morue où le père s'embarque, le passage annuel de l'oncle, les rares visites de la famille.
Comment grandit Ingrid dans cet environnement-là ? Comment réussira-t-elle à quitter l'île pour aller à l'école ?
Elle est la fille de Hans et Maria, qui s'aiment profondément. Maria a quitté une autre petite île, un autre monde, pour venir à Barroy. Comme toutes les femmes, elle est sait tout faire, cuisiner, tisser, carder, cultiver, saler le poisson, prendre soin de tous, hommes et bêtes.
Hans est un un pêcheur de morue, comme tous les îliens. Il est aussi un constructeur passionné, peut-être un peu trop rêveur, non pour lui-même, mais pour son île.
Son père, le vieux Martin, quitte parfois à regret le coin du poêle, car il n'y a pas de fainéants, même âgés dans la famille.
La jeune tante Barbro voudrait quitter l'île pour servir chez le pasteur, bien qu'elle ne soit pas sûre de s'adapter à une vie éloignée à deux heures de navigation de sa famille.
Une chronique rude, âpre, mais chargée de tendresse. Au fil des saisons les parents vieillissent, luttent, et s'effondrent, les enfants n'ont pas de jouets, mais la mer comme terrible terrain de tous les apprentissages.
On grandit vite à Barroy.
Des "vies invisibles" rendues passionnantes sous la plume de R. Jacobsen. Des vies minuscules comme les nomme un de nos grands écrivains, Pierre Michon.
MLMT
LES INVISIBLES
Roy JACOBSEN
Traduit du norvégien par Alain Gnaedig
FOLIO Gallimard