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Juan Gelman est mort au Mexique le 14 janvier 2014 et ses cendres ont été dispersées, selon sa volonté, sur la terre de Sor Juana Inés de la Cruz à San Miguel Nepantla. Juan Gelman, c’est une œuvre poétique à son image, engagée, profonde, avec l’impérieuse nécessité de faire coïncider l’expression poétique avec la pensée n’hésitant pas, pour ce faire, à tordre le langage. C’est un langage brisé et reconstruit autrement pour tenter de dire l’indicible, la douleur de la perte. C’est une réflexion sur l’exil qui le conduit à tenter de pénétrer la démarche des poètes mystiques, démarche vécue comme une recherche de communion spirituelle avec Dieu la vie terrestre étant vécue comme un exil. Démarche qu’il poursuit en écrivant en ladino, langue du déracinement. Deux mois après sa mort, son traducteur, poète et ami, Jacques Ancet, lui a rendu un hommage beau et émouvant dans ce petit recueil de poèmes « La lumière et les cendres » qui se termine ainsi : « La lumière se retire / on le voit encore un peu / Il lève la main l’agite / il a encore un visage /mais c’est une tache noire /seule sa voix reste nette / mourant, démourant dit-elle. »

F.J

La lumière et les cendres

Jacques Ancet

Livre bilingue traduit en espagnol ( Argentin ) par Rodolfo Alonso

Caractères

La lumière et les cendres
Jacques Ancet et Juan Gelman
Jacques Ancet et Juan Gelman

Jacques Ancet et Juan Gelman

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