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Ce bouquin est un ovni, un ovni explosif, totalement déjanté.

Le style ? à la fois soutenu et crasseux à souhait, pas bégueule, cru. Très sensuel : on s’y croirait, on entend la mouche qui tourne autour du verre sale et les balles siffler, on voit le nuage de poussière qui balaye les rues, on sent le sang qui s’épaissit sous l’effet de la chaleur…

Le rythme ? Manifestement, l’auteur ne connait pas les limitations de vitesse… mais attention, ça ne veut pas dire que vous n’aurez pas le temps d‘admirer le paysage et que ce n’est pas savamment construit. L’alternance des chapitres, qui vous baladent de personnages en personnages, vous laisse à chaque fois dans l’impossibilité… d’arrêter.

L’histoire ? je ne vais pas « spoiler », ce ne serait pas sympa. Mais ça démarre dans un monastère bouddhiste et ça se poursuit dans la petite ville de Santa Mondega, coincée à la frontière mexicaine, et les cadavres s’empilent. Nous sommes dans le genre « Polard fantastique ».

Vous y croiserez une galerie de personnages hauts en couleurs : Elvis, tueur à gage et sosie d’Elvis (l’auteur sait rester simple), Bourbon Kid qui devient incontrôlable quand il boit du bourbon, (je vous l’ai dit, l’auteur sait rester simple), Kyle et Peto, deux moines, Sanchez, le patron du Tapioca, Jessica, qui sort de 5 ans de coma, Dante et Kacy, un petit couple d’amoureux qui finira par tirer son épingle du jeu…

Outre un scénario digne du meilleur d’Hollywood, aucun personnage n’est réduit à sa caricature. Ils ont de vrais états d’âme. Ceux qui essayent de faire le mal n’y arrivent pas toujours, quant à ceux qui veulent réparer le merdier qu’ont mis ceux de la première catégorie… ils mouillent la chemise comme on dit. Tout ce petit monde court après une pierre très précieuse, dont je ne dirais rien, parce que vous ne me croiriez pas !

C’est bourré de références cinématographiques car c’est bien au cinéma que vous êtes. C’est aussi jubilatoire qu’un film de Tarantino (d’ailleurs certains pensent qu’il serait l’auteur), et comme les films de Tarantino, ça vient chatouiller cette petite étincelle de sale gosse que nous avons gardé précieusement et qui crie « encore, encore » quand les méchants se font dézinguer et que les gentils sont vraiment trop cons.

F de B

 

Le livre sans nom

(Bourbon kid Tome 1)

Anonyme

Traduit de l'anglais par Diniz Galhos

Sonatine

 

Le livre sans nom
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