¡ Sauve qui peut Madrid !
L'auteur, exilé en France, doit revenir à Madrid. Il exhume alors les souvenirs de son enfance et son adolescence dans la capitale espagnole pendant la dictature de Franco, souvenirs disparates, telle l'ode à la serpillère espagnole, la narration sur les femmes de l'immeuble qui font collection de « batas » (robes de chambre) pour déambuler et boire du champagne chez les voisins le jour des Rois, les visites du laboratoire du père, chercheur en dératisation etc... Petites chroniques de la vie quotidienne d'un jeune madrilène qui nous donnent à voir un portrait de la société espagnole sous la dictature.
Puis vient l'entrée dans l'âge adulte, les excès de la société espagnole dans les années qui ont suivi la mort du dictateur, période appelée la Movida. Les fêtes, la frivolité, le consumérisme font place aux années noires de la dictature. Drogue, sexe et alcool deviennent son quotidien.
Enfin arrive le temps de la gueule de bois de la post Movida. Afin de ne pas sombrer totalement dans la débauche et peut-être d'y laisser sa peau, l'auteur finira par fuir l'Espagne et s'installera à Paris.
Dans ce récit, sous forme de saynètes menées tambour battant, Kiko Herrero nous offre des variations drôles, heureuses ou tragiques pour relater trente cinq ans de la réalité historique, politique et sociale de son pays, réalité vue à travers le prisme de l'intime. Une sorte d'auberge espagnole de ses souvenirs.
MP
¡ Sauve qui peut Madrid !
Kiko Herrero
P.O.L