L'embaumeur ou l'odieuse confession de Victor Renard
Paris au lendemain de la révolution, vu à travers l’histoire d’un embaumeur.
On suit Victor Renard dans sa vie misérable et son ascension dans le métier d’embaumeur Rien ne nous sera épargné. On pense à Sunsik et « Le parfum » mais le roman est aussi très documenté historiquement sur le trafic des coeurs et autres organes des rois de France.
MB
Extrait du texte
Je vous l’ai dit, je m’appelle Victor Renard.
Je suis né le 9 juillet, mais j’ignore en quelle année car ma mère a toujours menti sur son âge et le mien. Je suis fils unique de Johann et Pâqueline Renard.
On me surnomme parfois Victordu, à cause de ma tête penchée sur le côté. Un torticolis congénital m’inflige cette posture que vous pourriez prendre pour une pitrerie. Je ne ressemble pas à ma mère, autrefois admirée tant pour sa beauté que pour sa tournure naturelle bien qu’elle fût de fort petite taille. Je suis laid, ramassé, et toujours atteint d’une acnée dont j’ai passé l’âge.
Isabelle Duquesnoy, L’embaumeur ou l’odieuse confession de Victor Renard, Éditions de La Martinière.