Vera
La rencontre entre Vera et Sonny n’aurait jamais du se produire. La première, entre deux âges, habite dans les quartiers bourgeois. Seule dans sa maison, déprimée, elle vit au rythme des bouquins qu’elle lit et des cachets qu’elle avale. Le deuxième, seize et sans doute une belle gueule, surnage du côté des prolos de Dublin. Entre le lycée, ses frères, sa mère et son père qui ne se parlent plus, le boucher chez qui il bosse le soir, sa copine Sharon-qui-n-est-pas-sa-petite-copine, Sonny traîne lentement une adolescence qui doit le conduire à une vie d’adulte toute tracée et pas enthousiasmante pour deux sous. Toute en ambiguïtés, leur rencontre et leur relation, la naissance des sentiments qui envahissent le jeune Sonny et le font dévier de son parcours, est l’objet principal de ce roman. Ecrit par un scénariste avec un sens aigu du découpage et des images, dans une langue simple qui ne va pas creuser au fond des inconscients des personnages mais au contraire, décrit leurs difficultés à s’exprimer, Vera se déroule comme un polar amoureux, dont on sait qu’il va forcément mal finir. On n’est pas déçu !
Vera
Karl Geary
Traduit de l'anglais (Irlande) par Céline Leroy
Éditions Rivages