Sur ma table
Sous la rubrique « Sur ma table », nous partageons vos découvertes, vos retrouvailles. L’évocation d’un titre, un simple conseil de lecture, quelques lignes de présentation, impressions ou analyses pour les plus inspiré(e)s, tout est possible.
Aujourd'hui, une invitation à découvrir ou redécouvrir :
- Et rien d’autre : dernier roman de James Salter, grand romancier américain, auteur entre autres de « Un bonheur parfait » , un auteur à découvrir si ce n’est déjà fait !
« Il arrive un moment où vous savez que tout n'est que rêve, que seules les choses qu'a su préserver l'écriture ont des chances d'être vraies. » Incipit de Et rien d’autre .
Extrait d’un entretien paru dans Marianne en 2014 par Alexis Liebaert :
« Pouvez-vous expliquer la signification de l'incipit de votre roman ?
J.S. : Si je vous l'expliquais, il disparaîtrait, il disparaîtrait... Vous voyez ce que je veux dire ?
Pas vraiment...
J.S. : Il s'agit d'un poème. Si vous expliquez un poème, il n'y a plus de poème, il y a une interprétation du poème, je ne peux donc pas vous l'expliquer. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'arrivé à un certain point les choses commencent à s'évaporer comme de la fumée, votre mémoire, vos amis, même votre vie actuelle, et les seules choses qui ont une chance de rester sont celles qui sont écrites.
Parce que les choses écrites durent éternellement ?
J.S. : Je ne dirais pas ça. (Rire.) Cela n'a rien à voir avec la permanence ou l'éternité, cela a juste à voir avec la réalité. Ce qui est écrit est là. »
- La bouche pleine de terre : intense et dérangeant .. un texte incroyable de Branimir Śćepanović, chef d’œuvre de la littérature des Balkans, introuvable pendant des années, réédité en 2019 par les éditions Tusitala, à découvrir absolument.